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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

l68 HARANGUE CONTRE MIDTAS.

lequel je dépose , m’avait commandé des couronnes d’or, et une robe brochée d’or, qui devaient servir dans les fêtes de Bacchus ; j’avais achevé ces ouvrages, et je les gardais chez moi, prêt â les livrer : Midias, qui est accusé par Démogthcne, est venu fondre avec d’autres , pendant la nuit , sur ma maison dont il a forcé la porte. Il a voulu briser les couronnes, et déchirer la robe ; il a gâté une partie des ouvrages ; et , si quelques-uns ont été épargnés, c’est que m’élant montré, je l’ai empêché d’aller plus loin [2],

J’ai à vous rapporter, Athéniens, comme je le disais en commençant, mille traits de sa méchanceté et de son insolence envers d’autres. Quoique ces traits soient en aussi grand nombre que vous le verrez tout-à-l’heure, je les ai recueillis tous ; et la chose n’était pas difficile, puisque ceux qui avaient à se plaindre de lui sont venus me trouver d’eux-mêmes. Mais je veux auparavant vous prévenir des défenses par lesquelles il essaiera de vous en imposer. 11 est aussi utile pour vous qu’essentiel pour moi, que je détruise ces objections. Pourquoi ?

c’est qu’empêcher qu’on ne vous trompe , 

c’est vous mettre en état de prononcer d’une manière conforme à la justice et à votre serment. Vous devez donc donner la plus grande attention aux réponses solides que vous allez entendre, les graver dans votre mémoire, et les opposer à toutes les vaincs défenses de jMidias.