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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

2l6 HARANGUE CONTRE MIDUS.

par les manœuvres de Midias, qui a trouvé tous les jours de nouveaux délais et de nouvelles difficultés.

Ecoutez, Athéniens, ses menées criminelles à Toccasion de ce procès, et voyez comme il signale par-tout son insolence et son audace. Dans le jugement, je dis. celui où il a été condamné, nous avions pour arbitre [lo] Straton, qui n’est ni riche ni au fait des affaires, mais homme intègre et incapable de commettre une injustice : et c’est là ce qui a perdu ce malheureux, contre tout droit, tout honneur. Il était donc notre arbitre. Le jour marqué pour le jugement étant arrivé, et toutes les formalités préliminaires ayant été remplies, Straton me prie d’abord de ne pas exiger qu’il prononce sur-le-champ ; il me demande ensuite de remettre au lendemain ; enfin , sur mon refus de renvoyer l’affaire , voyant que Midias ne se présentait pas , et que le jour finissait, il le condamne par défaut. C’était sur le soir, et même il était déjà nuit ; Midias va trouver les archontes, il les prend au sortir de leur assemblée, aussi bien que Straton qui venait de prononcer d’après ma réquisition : je l’ai su de quelqu’un qui était présent. Il fait d’abord tout ce qu’il peut pour engager l’arbitre à réformer la sentence qui le condamne, et les archontes à falsifier les registres ; il leur offrait à chacun cinquante drachmes. Mais comme ils rejetaient 32^ demande avec indignation , il se relire après