Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 6.djvu/297

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Κατὰ Μειδίου λογοσ.

HARANGUE CONTRE MIDIAS. 2^^

VOUS lui ordonnâtes de prendre douze talens dans le trésor, de transporter des Soldats dans la galère qu’il commandait, et daller porter du secours à os troupes : Midias négligea d’exécuter vos ordres, et n’arriva que lorsque Dioclès avait déjà conclu un traité avec les Thébains , ayant fait moins de diligence que n’aurait fait un autre avec une galère ordinaire, tant il avait bien équipé la galère sacrée. Lorsqu’il commandait la cavalerie , il ruina sa troupe , en faisant des réglemens qu’il désavouait ensuite. Je dis plus , et vous laisse imaginer le reste : il n’acheta pas même , non , il n’acheta pas un cheval, lui qui est si riche et si fastueux ; il n’eut pas honte, dans les cérémonies, de se servir d’un cheval étranger, de celui de Philomèle. Tous les cavaliers sont instruits de ces faits ; cependant, pour en certifier la vérité , on va produire les témoins.

On fait paraître (es témoins,

II est à propos, je crois, de citer ceux qui, pour avoir violé la sainteté d’une fête , furent condamnés par les juges , l’ayant été préalablement par le peuple : je montrerai quelle peine ils subirent, et pour quelle faute, afin que l’on compare leurs délils avec ceux de Midias. Pour commencer par la dernière condamnation^ Évandre de Thespies , sur la dénonciation d’un certain Méuippe de Carie, fut condamné par le