SECOND PLAIDOYER
DE DÉMOSTHÈNE
CONTRE ONÉÏOR.
J’ai omis, Athéniens, dans mon premier plaidoyer, une preuve qui n’est pas moins forte qu’aucune des autres, et qui tend à montrer qu’on n’a pas remis la dot à Apliobus ; je vais vous la fournir d’abord , après quoi je détruirai les moyens illusoires par lesquels ils ont voulu vous’ surprendre.
Dans les premiers momeus où Onétor entreprit de me disputer les biens d’Aphobus , il ne disait j>as, comme aujourd’hui, qu’il avait compté un talent pour la dot, mais quatre-vingts mines : il fît saisir la maison pour deux mille drachmes , et la terre pour un talent , voulant conserver Tune et l’autre à Aphobus. Je plaidais contre celui-ci ; Onétor voyait comment vous étiez disposés à l’égard de personnes ouvertement injustes ; il faisait reflexion que, si je ne pouvais rien tirer des biens d’un homme qui s’était emparé de ma forlune, et si lui Onétor s’<mnonçait clairement pour m’(în empêcher, je paraîtrais d’autant plus indignement traité que j’étais frustré d’un patrimoine considé-