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PREMIER PLAIDOYER
DE DÉMOSTHÈNE
CONTRE APHOBDS.
k^i Aphobus eût été plus raisonn^ible, ou que, sur les objets de notre contestation , il eût voulu s’en rapporter à des parens et à des amis communs, je D*aurais pas été réduit à ni’engager dans les embarras d’un procès : je m’en serais lenu à la décision de ceux qu’Aphobus aurait pris lui-même pour juges, et je n aurais eu avec lui aucun démêle juridique. Mais, Athéni(*ns , puisque dans des intérêts de famille, il a refusé de prendre pour arbitres ceux mêmes qui en sont parfaitement instruits, et qu’il veut paraître devant vous, qui ne Têtes pas , il faut nécessairement que je travaille a obtenir de vous la justice qu’il me refuse. Je sais que ce n’est pas une chose facile à un jeune homme sans expérience , qui n’a nulle connaissance des affaires, de plaider pour toute sa fortune, contre des hommes doués du talent de la parole, et munis de toutes les ressources de l’intrigue ;: cependant, quoique trop inférieur à mes adversaires, je me flatte que vous ferez droit sur mes demandes ; j’ose même espérer que je serai du moins en état dejvous
