Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 8.djvu/307

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PLAIDOYER

DE DÉMOSTHÈNE

CONTRE MACARTATUS.

X uisQUE nous avons déjà eu un procès avec les mêmes adversaires pour la succession d’Hagnias ; puisqfue , poursuivant le cours de leurs violences et de leurs injustices , ils veulent , à quelque prix que ce soit , rester saisis de biens qui ne leur appartiennent pas : il est , sans doute , nécessaire , ô Athéniens’, de reprendre les choses dès l’origine. Par-là vous me suivrez plus facilement, et vous verrez, par leur conduite, quels sont ceux auxquels nous avons affaire ; vous verrez que, depuis leurs premières entreprises, ils n’ont cessé de recourir à des moyens illicites , pour réussir dans tous leurs projets. Ecoutez -moi donc, je vous prie, avec bienveillance , et suivez-moi avec attention. Je tâcherai de vous exposer les faits le plus clairement qu’il me sera possible.

La mère du jeune enfant pour lequel je parle a revendiqué la succession d’Hagnias , a titre de sa plus proche parente. Nul de ceux qui alors lui disputaient cette succession, n’osa même affirmer