par sa conduite, qu’on avait droit de l’y introduire, puisqu’il craignait de toucher à la victime,
de la retirer de l’autel de courir les risques
d’une telle démarche ; puisqu’il recevait du jeune
Eubulide une portion des chairs immolées, comme
les autres citoyens de la curie. Imaginez-vous que
ce jeune enfant vous est présenté, qu’il vous supplie
pour Hagnias, pour Eubulide et les autres
descendans d’Hagnias qui sont morts ; que ces
morts eux-mêmes vous conjurent de ne pas laisser
éteindre leur branche par ces infâmes personnages
qui sont de la branche de Stratius, et qui ne
furent jamais de celle d’Hagnias. Ne souffrez point
qu’ils retiennent ce qui ne leur appartient pas ;
obligez-les de rendre aux descendans d’Hagnias la
maison et les biens d’Hagnias.
Pour moi, je défends avec zèle et mes parens morts, et les lois portées en leur faveur. Je vous prie, Athéniens, je vous conjure de ne pas laisser opprimer ce jeune enfant par nos adversaires, de ne pas livrer à de nouveaux outrages ses aïeux, qui tomberont dans un plus grand mépris, si les ravisseurs de notre succession obtiennent ce qu’ils veulent. Maintenez les lois ; prenez soin des morts, et empêchez que leur nom ne s’éteigne. Par-là vous prononcerez d’une manière conforme à la justice, à votre serment et à vos intérêts personnels.