Page:Démosthène - Œuvres complètes, Auger, 1820, tome 8.djvu/416

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SOMMAIRE

DU PLAIDOYER CONTRE BÉOTUS ,

SUR LA DOT MÂT£RI7£LLE.

Je vais citer deux endroits de ce discours , diaprés lesqueb je hasarderai une conjecture. En un mot , dit Mamtithée , Béoius j par toutes ses chicanes , m* a obligé de lui intenter procès sur le nom qu^ii porte. Ce rCest pas que je veuille tirer de lui de r argent ; mais £ il vous semble , Athéniens ^ que je sois lésé et indignement traité , je désirerais qu’il fût forcé par vous de reprendre le nom de Béotus que lui a donné mon père. — La preuve la plus éi^idente^ dit le même Manliihée dans un autre endroit, que tel est le dessein de Béotus 9 c*est qu’il n’a point accepté la pro-position en forme que je lui ai faite , et qu’ayant voulu m"* en rapporter ^ pour notre dispute concernant le nom au jugemetU de Xénippe que Béotus avait désigné pour arbitre j il lui a défendu de prononcer. Ces paroles me feraient croire que le procès ao sujet du nom était pendant ; que Mantithée avait suspendu son action , afin de poursuivre celle au sujet de la dot de sa mère , qui était son objet principal ; et qu^il attaque maintenant Béotus sous le nom de Mantithée , afin qu’il ne cherche’ pas à éluder le jugement par ses chicanes sur le nom. Je croirais même que le discours au sujet de la dot a été prononcé avant Tautre , et qu’il devrait le précéder. Quoi qu’il en soit de cette conjecture , nous avons déjà dit comment Mantias avah été forcé de reconnaître Béotus et Pamphile. Après sa mort , il s’était élevé une contestation dans le partage des biens ; les fils de Plangon préten-