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PLAIDOYER


DE DÉMOSTHÈNE


CONTRE SPUDIAS.


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Spudias et moi, ô Athéniens, nous avons pour épouses deux sœurs, filles de Polyeucte : celui~ci est ÎnoTt sans enfans mâles, et je me vois forcé de plaider contre Spudias, pour les hie~s de notre beau-père. Si je ne me fusse pas employé avec le plus grand zèle pour ménager entre nous un accommodement, si je n’eusse pas voulu m’en rap.. porter à des amis communs, je me condamnerais moi-même de ne pas aimer mieux faire quelque perte que de me jeter dans des procès. Mais, plus fusais de ménagement ~t de douceur, en traitant avec Spudias, plus il me méprisait : •.Jt même, à ce qu’il semble, nous apportons à ce procès des. dispositions bien différentes. Lui, n’est pas fort embarrassé, parce que, sans doute, il est accoutumé à paraître devant les tribunaux ; pour moi, je crains même, faute d’expérience, de ne pouvoir vous exposer mon affaire. Toutefois, je vais commencer, et je vous prie de me suivreavec attentfon. ’ Digitizedby