Un nommé Androclès avai ! prêté de l’argent à Artém<10, frère de Lacritus, rhéteur• disciple d,’Isocrate. Artémon était commerçant ; Androclès lui avait prêté sur des efîels à transporter d’Athènes daIWi le Pont, ,et de cette province à Athènes. Artémon était mort sans avoir satisfait à ses engagemens ; Lacritus, dit Androclès• avait hérité de toute sa fortune. Le créancier non payé attaque Lacritus, qui lui oppose une fin de non-recevoir, fondé sur ce qu’il n’avait fait aucune affaire avec lui, et qu’il avait renoncé à la suc~ cession de son frère. Androclès attaque faiblement la tin de non-recevoir ; il en dit peu de choses ; mais il s’étend beaucoup sur la mauvaise foi de ses parties adverses ; il fait lire l’acte que Lacritus lui-même a écrit et signé ; il montre que toutes les clauses ont été enfreintes. Il rapporte et réfute les mauvaises défaites qu’on lui a données, lorsqu’il redemandait son argent. Il se moque du talent sophistique de Lacritus , et exhorte les juges à ne pas se laisser tromper par ses discours artificieux.
Quelques-uns croient que ce plaidoyer n’est pas de Démosthène I à cause de la faiblesse des raisons par lesquelles on
