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Page:Désaugiers - Chansons choisies, 1861.djvu/16

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Tout fiers de leurs nouveaux succès,
Nos riches étonnés de l’être,
Se vantent que leurs coups d’essais
Ont été de vrais coups de maître.
Mais de la fange étant sortis,
Malgré l’état de leurs carrosses,
La poussière de leurs habits
Résiste à tous les coups de brosses.

Il est des coups que ne craint pas
L’amant bien épris de sa belle ;
Un seul coup-d’œil lui dit tout bas :
« Au coup de minuit sois fidèle. »
Minuit sonne : au coup de marteau
S’ouvre la porte clandestine,
Et ceints de l’amoureux bandeau,
Ils font leurs coups à la sourdine.

Chers amis, comme en vous chantant
Coup sur coup six couplets, je tremble
D’avoir perdu des coups de dent.
Buvons au moins un coup ensemble ;
Si de ma chanson sur les coups
L’assommante longueur vous lasse,
Je consens, par pitié pour vous,
À vous donner le coup de grâce.