Page:Désaugiers - Chansons choisies, 1861.djvu/40

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Tant que nous aurons des dents
Et des repas abondants,
De nos goûts dût-on médire,
        Il faut rire…, etc.

Tant que la foudre en éclats
Dans nos caves n’ira pas
Tourner le vin qu’on en tire,
        Il faut rire…, etc.

Tant qu’un merveilleux blondin
Sifflera Georges Dandin
Avant de savoir écrire,
        Il faut rire…, etc.

Tant que, voyant ses monts d’or,
La jeune Agnès à Mondor
Dira : pour vous je soupire !
        Il faut rire…, etc.

Tant qu’un sot et vieux barbon
Dira, croira tout de bon
Qu’à sa femme il peut suffire,
        Il faut rire…, etc.

Tant qu’un médecin savant
Au nombre des ci-devant
Ne viendra pas nous inscrire,
        Il faut rire…, etc.

Dût-il en un tour de main
Nous expédier demain,
En entrant au sombre empire
        Il faut rire…, etc.