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Page:Désaugiers - Chansons choisies, 1861.djvu/74

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Eh ! qu’est-c’ qu’ ça m’ fait à moi ?
C’est ma santé qui me venge.
Eh ! qu’est-c’ qu’ ça m’ fait à moi ?
Quand je chante et quand je boi ?

Qu’un objet tout adorable
Me jure éternel amour,
Et me délaisse un beau jour
Pour un amant plus aimable…
Eh ! qu’est-c’ qu’ ça m’ fait à moi ?
De ses bras je passe à table.
Eh ! qu’est-c’ qu’ ça m’ fait à moi,
Quand je chante et quand je boi ?

Qu’un savant s’épuise en veilles
Pour savoir par quel secret
Du soleil l’heureux effet
Enfante autant de merveilles…
Eh ! qu’est-c’ qu’ ça m’ fait à moi,
Pourvu qu’il dore mes treilles ?
Eh ! qu’est-c’ qu’ ça me fait à moi,
Quand je chante et quand je boi ?

De Tufière second tome,
Que l’épais et sot Mondor
Marche sur des tissus d’or
Et sous les lambris d’un dôme…
Eh ! qu’est-c’ qu’ ça m’ fait à moi,
Ou la pourpre ou l’humble chaume !
Eh ! qu’est-c’ qu’ ça m’fait à moi,
Quand je chante et quand je boi ?

Après mainte et mainte entrave,
Livrée au grand tribunal,