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Page:Désaugiers - Chansons choisies, 1861.djvu/80

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De ne rentrer qu’avec l’aurore,
Le tendre agneau qui vous adore
Boudera, grondera, criera.
Moi mon chien me caressera.
Ce que j’en dis, etc.

De vos feux pour un court trajet,
Quittez le légitime objet…
Voilà qu’une fièvre jalouse
Vient, loin de votre chère épouse,
Tourmenter vos jours et vos nuits ;
Ma femme est partout où je suis.
Ce que j’en dis, etc.

Un jeune tendron vous séduit ;
Chez lui le désir vous conduit.
Mais s’il apprend que l’hyménée
Enchaîne votre destinée,
Son cœur pour vous devient glaçon ;
Et la fille est pour le garçon…
Ce que j’en dis, etc.

Conduisez-vous madame au bal,
N’en déplaise au nœud conjugal,
Il faut, de peur du ridicule,
Souffrir que votre effet circule,
Le bon ton vous en fait la loi.
Elle est à Pierre, à Paul, à moi…
Ce que j’en dis, etc.

Enfin, le premier feu passé,
L’un de l’autre bientôt lassé,
Pour couronner gaîment l’affaire,
On finit, messieurs, par vous faire…