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autant d’aimants, attirent à eux les éléments compris dans les limites de leur action, que doit être attribuée la formation de tous les corps célestes, et de notre terre en particulier, dont les corps de la surface sont encore si fortement attirés vers le centre.

On sait que la masse principale de notre globe est fluide, et ce fait ressort de sa forme sphéroïdale dont la physique démontre les lois, et que l’expérience a rendue évidente par les voyages de circumnavigation. Nous savons également par expérience que la température intérieure de la terre augmente de un degré par trente mètres de profondeur, ce qui suppose qu’à une distance de soixante kilomètres au-dessous de la surface, la température est de deux mille degrés, c’est-à-dire suffisante pour fondre toutes les matières minérales. La partie solide n’est donc qu’une mince écorce qui n’a pas la deux-centième partie de l’épaisseur de la sphère, et ce fait est prouvé par la vue des cratères volcaniques en activité, où la lave éprouve un flux et reflux oscillatoire, analogue à ceux des eaux de la mer, et sans doute sous la même influence de l’attraction lunaire, phénomènes qui ne se produiraient pas si, ainsi que le prétendent les adversaires du feu central, les laves volcaniques n’étaient dues qu’à des centres de fusion locale, espèces de lacs ignés sans étendue ni profondeur (3).

Nous devons donc voir dans le globe terrestre un sphéroïque composé de quatre parties concentriques : l’atmosphère, l’eau, la croûte, et la masse centrale,