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LES FÊTES DU GÉNIE,
DYTHYRAMBE ;
SECONDE JOURNÉE.

Du Génie, en ce jour, multiplions les fêtes ;
De chêne et de laurier enlaçons nos cheveux.
C’est aux Républicains à chanter ses conquêtes.
Jamais du despotisme il, n’écouta les vœux.
Ah ! si vous en doutez, volez, aux murs d’Athène,.
Demandez la tribune où tonna Démorsthène,
Ce lycée où Platon dajgnaj.fprmer des rois,
Ces jeux où de Pindare pu adorait la voix.
Courez à ce théâtre, là : cette, illustre scène,
Où Sophocle, Euripi.de ont disputé le prix.
O divin. Apollon, à mes regards surpris.
De ton double coteau, fais jaillir l’Hyppocrêne !
Lisez-moi, filles, de Myçène,
Du chantre d’Ilion.les immortels écrits,
Que je l’admire encor dans la ville d’Hélène !
Est-ce ; là cette Mytilène,
Ce séjour enchanteur des grâces et des ris ?
Lesbos, de ta Sapho redis-moi le délire.
Cythère, couvre-moi de tes berceaux fleuris.
Théos, de ton vieillard que j’entende la lyre.
Vain espoir ! tout se tait ; un silence de mort,
Le silence de l’esclavage,