Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/127

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de Woodward, de Leibnitz, de Scheuchzer, de Pluche et d’Engel. La troisième partie comprend les systèmes où l’on attribue cet état actuel de la surface de la terre à des opérations lentes des eaux ; la quatrième (t. II), le système qui assigne aux fleuves ce même état ; la cinquième, celui qui regarde les continents comme le résultat des changements lents survenus dans le niveau des mers ; enfin la sixième, qui traite de l’influence des feux souterrains. Ces études sont toutes fort incomplètes dans leur sujet même, et sont plutôt pour l’auteur des thèmes à digressions, plus ou moins étendues, qu’un examen critique, sérieux et comparé de toutes les hypothèses. Les tomes III, IV et V sont ; consacrés à des relations de voyages dans les Pays-Bas, la Westphalie, le Hanovre, le Harz, les bords du Rhin, etc., relations dans lesquelles les caractères physiques du pays sont décrits avec détails, accompagnés de dissertations sur tous les sujets, mais où le géologue pourrait à peine trouver à glaner çà et là quelques faits isolés, et où le paléontologiste ne rencontrerait absolument rien.

La seconde partie du tome V, qui est la onzième de l’ouvrage, comprend le Système cosmologique de l’auteur, déduit de tout ce qui précède. « Notre esprit, dit-il (p. 450), ne se promène dans la nature que parmi les probables ; c’est l’une des plus grandes vérités que nous tenions de l’expérience… Ce que nous cherchons en cosmologie, c’est comment notre globe a des montagnes » (p. 452). Ainsi, rien que les montagnes, voilà toujours ce qui préoccupe de Luc.-Il distingue, d’après leur origine, les montagnes volcaniques et les montagnes aquatiques ou secondaires ; quant aux montagnes nommées primordiales, comme il n’a aucune donnée expérimentale ni d’observation directe sur leur origine ou leur mode de formation, il les nomme montagnes inexplicables, et ne s’en occupe plus. Il connaît ; à la vérité, leurs matériaux constituants ; mais cela ne lui suffit pas pour remonter sûrement à leur cause première. « Si, d’un autre côté, continue-t-il (p. 454), j’examine les rapports qu’ont entre elles ces différentes classes de montagnes, par leurs positions respectives,