Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/145

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renferme, n’a encore été dépassé par aucun de ceux qui l’ont suivi.

Les 275 planches sont inégalement réparties dans les quatre volumes, fort inégaux eux-mêmes. La première, qui sert de frontispice, est une vue des carrières de Solenhofen, localité déjà célèbre par la richesse de la faune qu’elle renferme et que les découvertes ultérieures ne cessent d’augmenter en la rendant l’un des exemples les plus curieux que la géologie ait fait connaître d’une association variée d’êtres organisés accumulés sur un même point[1]. Les planches suivantes, toutes dessinées avec un grand soin, fort exactes et coloriées, représentent d’abord une grande variété de dendrites, particulièrement celles des marbres dits de Florence, puis des fossiles de toutes les classes d’invertébrés, des poissons et des plantes tertiaires et carbonifères. Il en est à peu près de même des autres volumes, où l’on n’observe aucun ordre zoologique, géologique ni géographique dans l’arrangement général des matériaux ; néanmoins ceux qui appartiennent évidemment à la même classe, à la même famille ou au même genre se trouvant rapprochés, facilitent les recherches dans chaque volume et la comparaison des volumes entre eux.

Le texte du premier volume traite d’abord d’une multitude de détails fort instructifs sur les divers caractères des pétrifications, détails qui annoncent une observation aussi attentive que judicieuse, puis les modifications de diverses sortes qu’elles ont éprouvées et leurs causes probables. Ainsi la silicification des piliers en bois du pont de Trajan sur le Danube, la cause de la cassure toujours spathique des parties solides des radiaires, appellent successivement l’attention de l’auteur, qui distingue les corps marins fossiles en pélagiques et littoraux, et pense, avec beaucoup de ses contemporains, que ceux dont on n’a pas retrouvé les analogues doivent exister dans les mers

  1. Voyez, pour la faune et la flore fossiles de cette localité, telles qu’elles étaient connues en 1853, un siècle après, Hist. des progrès de la géologie, vol. VII, p. 432, 1857.