Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/186

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Constantinovo, des rives de l’Oka aux environs de Kosimof, etc. Il signale la craie à Simbirsk avec des Bélemnites, et sur beaucoup d’autres points, le long des affluents du Volga, mais sans distinguer, quant à leur âge relatif, les couches qui renferment ces fossiles. On ne voit même pas que l’idée de la non-contemporanéité de ces diverses couches lui soit venue, et nous on aurons la preuve si, au lieu de suivre le voyageur qui observe et ramasse les pierres sur sa route, nous cherchons dans ses écrits à saisir les vues théoriques que lui ont suggérées l’examen des grandes surfaces de pays qu’il avait parcourues.
Observations sur la formation de montagnes

Le mémoire de Pallas, intitulé : Observations sur la formation des montagnes et les changements arrivés au globe, particulièrement à l’égard de l’empire de Russie, mémoire lut, le 26 juin 1777, à l’Académie impériale de Saint-Pétersbourg, nous donnera la mesure exacte du résultat général de ses recherches[1].

Les plus hautes montagnes du globe sont, dit-il, formées de granite, dont la base est toujours un quartz plus ou moins mêlé de feldspath, de mica, et, ajoute-t-il, de petites basaltes éparses, sans aucun ordre et par fragments irréguliers[2]. La roche n’est jamais en couches, mais par blocs ou par masses entassées les unes sur les autres, et elle ne renferme jamais non plus de fossiles organiques. Dans le Caucase, les roches granitiques du centre de la chaîne sont très-régulièrement accompagnées, de chaque côté, par des bandes schisteuses, qu’il nomme primitives, et à celles-ci succèdent des montagnes secondaires et tertiaires.

La bande des montagnes primitives, schisteuses, hétérogènes, qui, par toute la terre, accompagne les chaînes granitiques, « comprend les roches talqueuses et quartzeuses mixtes,

  1. Acta Acad. Scientiarum imperialis Petropolitanæ anno 1777. ─ Voy. un bon article sur ce sujet, Journ. de Physique, vol. XIII, mai 1779.
  2. Est-ce de l’amphibole hornblende, de la tourmaline ou du pyroxène augite que Pallas désigne par cette expression de petites basaltes ? C’est ce que nous ne saurions dire.