schistes alumineux du lias de Whitby (Yorkshire). Ce fossile,
voisin du Gavial, désigné plus tard sous le nom de Teleosaurus
par Geoffroy, fut appelé T. Chapmanni par Kœnig ; il appartient
à la tribu des amphicœliens, qui ont le corps des vertèbres
légèrement concaves des deux côtés. Un squelette plus complet
fut ensuite découvert à Saltwick, localité non loin de la précédente
et aussi dans le lias supérieur.
Mégalosaure.
Un autre reptile, rangé depuis dans l’ordre des dinosauriens, caractérisés par les cinq vertèbres soudées du sacrum, a été décrit d’abord par W. Buckland[1], et avait été découvert dans les couches oolithiques de Stonestfeld (Oxfordshire). Ses restes consistaient en portions de mâchoires, des os longs, des vertèbres, un coracoïde et quelques autres moins importants, qui ont permis de lui attribuer une longueur totale de 30 à 36 pieds ; Cuvier, d’après les dimensions du coracoïde, lui en donnait 70. Les dents sont comprimées, aiguës, arquées en arrière, à deux tranchants finement dentelés. Désigné par ce savant sous le nom de Megalosaurus Bucklandi, il surpassait, à coup sûr, dit-il[2], « les plus grands Crocodiles connus, et approchait, pour la taille, d’une petite Baleine. D’après la forme tranchante de ses dents, il n’est pas douteux qu’il ne fût d’un naturel extrêmement vorace. Tout ce qui accompagne ses débris dans les carrières où il a été enseveli annonce qu’il était marin. »
Ce genre n’est point d’ailleurs exclusivement propre aux
dépôts jurassiques d’Angleterre et de France (calcaire de Caen),
car on le retrouve jusque dans les divers termes du groupe
wealdien.
Iguanodon.
Cuvier[3], ayant reçu de G. Mantell quelques dents qui lui offrirent les caractères particuliers d’avoir leur pointe et leur fût usés transversalement, comme chez les quadrupèdes herbivores, pensa néanmoins qu’elles pouvaient provenir d’un reptile