Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/324

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Il a donné, en 1756, un plan général pour l’exécution de la géologie d’une partie du bassin de la Seine, mémoire qui a servi de base au projet de l’Atlas minéralogique dont nous avons parlé. Le premier il a appelé, en 1757, l’attention sur les empreintes d’animaux des schistes ardoises d’Angers, et n’a pas hésité à les rapprocher des crustacés. Le nom de Trilobite n’avait pas encore été créé, et les Entomolithes n’étaient sans doute pas connus en France. La pierre meulière et les silex de formes variées (ménilite) des marnes du gypse ont été décrits en 1758, et, en 1759, Guettard, pour répondre aux rêveries de Bertrand, s’est occupé de comparer les accidents des coquilles fossiles avec ceux que présentent les coquilles des mers actuelles. Dans ce travail, divisé en trois parties et accompagné de 9 planches, on trouve beaucoup de remarques intéressantes sur les divers procédés de fossilisations ou de pétrifications des corps organisés. En 1760, il a décrit les os de quadrupèdes mammifères trouvés dans un rocher près de la ville d’Aix, et, en 1764, des débris de mammifères marins ou cétacés. Enfin, la même année, il donna sur les environs de Paris un troisième mémoire, dans lequel il décrit et figure des Ammonites qui auraient été trouvées dans l’argile, en creusant un puits dans le jardin des apothicaires. Il signale et représente d’autres fossiles de la craie blanche de Bougival, des Bélemnites, des Huîtres, des Peignes, des Inocérames, des Térébratules, des bryozoaires, des spongiaires, etc.[1]. Une première série de mémoires formant 3 vol. in-4“, accompagnés d’un grand nombre de planches, est publiée par Guettard en 1770. Le premier volume renferme des recherches sur des ossements fossiles trouvés dans les plâtrières des environs de Paris et sur des restes de cétacés provenant de Dax, puis la description d’ossements de pachydermes, de carnassiers et de bois de ruminants (Rennes), recueillis dans une fente des grès d’Étampes. La découverte du kaolin ou terre à porcelaine, aux

  1. Mém. de l’Acad. r. des sciences, 1764, p. 493. — Ib., 1759, p. 189, pl. 1, fig. 1.