Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/360

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leurs dépouilles a suivi presque immédiatement ; il n’y a eu d’intervalle qu’autant que la nature en a mis entre la naissance et la mort de ces animaux à coquilles. »

Il est difficile de concevoir un édifice reposant sur une base plus étroite et plus fragile.

« La formation des schistes, continue-t-il, celle des ardoises, des charbons de terre et des matières bitumineuses date à peu près du même temps. Ces matières se trouvent ordinairement dans les argiles à d’assez grandes profondeurs ; elles paraissent même avoir précédé l’établissement local des dernières couches d’argile ; car, au-dessous de 150 pieds d’argite dont les lits contenaient des Bélemnites, des cornes d’Ammon et d’autres débris des plus anciennes coquilles, j’ai trouvé des matières charbonneuses et inflammables, et l’on sait que la plupart des mines de charbon de terre sont plus ou moins surmontées par des couches de terre argileuse ; je crois même pouvoir avancer que c’est dans ces terres qu’il faut chercher les veines de charbon desquelles la formation est un peu plus ancienne que celle des couches extérieures des terres argileuses qui les surmontent ; ce qui le prouve, c’est que les veines de ces charbons de terre sont presque toujours inclinées, tandis que celles des argiles, ainsi que toutes les autres couches extérieures du globe, sont ordinairement horizontales. Ces dernières ont donc été formées par le sédiment des eaux qui s’est déposé de niveau sur une base horizontale, tandis que les autres, puisqu’elles sont inclinées, semblent avoir été amenées par un courant sur un terrain en pente. Ces veines de charbon, qui toutes sont composées de végétaux mêlés de plus ou moins de bitume, doivent leur origine aux premiers végétaux que la terre a formés. »

On comprendra tout le vague, l’incertitude et même l’incohérence de ces considérations et de celles qui les suivent, si l’on songe qu’elles étaient suggérées par quelques traces charbonneuses observées dans les argiles du lias de la Bourgogne, traces que l’auteur confondait théoriquement avec le véritable