de Saint-Fond a donné une notice sur une mine de charbon fossile
du département du Gard, exploitation dans laquelle ont été
rencontrés du succin et des coquilles[1]. Dans un second mémoire
il s’est occupé d’un rayon ou piquant de poisson du genre
des Raies, trouvé dans une pierre des environs d’Aigues-Mortes,
ainsi que d’un os maxillaire de quadrupède provenant des carrières
ouvertes, dans un calcaire coquillier marin de Saint-Grenier,
à trois lieues de Montpellier. De son côté, Marcel de
Serres[2], qui a consacré une partie de sa longue existence à
l’histoire naturelle des environs de sa ville natale, préludait dans
le même temps à ses nombreuses publications.
Giraud-Soulavie
Mais l’observateur qui, au commencement de notre seconde période, avait le mieux compris, dans cette même région, la géologie stratigraphique et qui l’avait appliquée avec le plus de discernement, est sans aucun doute l’abbé Giraud-Soulavie. Dans un mémoire intitulé : Géographie de la nature, ou distribution naturelle des trois règnes, accompagné d’une carte minéralogique et botanique du Vivarais[3], il établit que la connaissance de toutes les superpositions observées donne la chronologie de leur formation, résultat fondé sur ce principe incontestable que toute carrière superposée est de formation postérieure à celle de la carrière fondamentale. Ainsi les montagnes du Vivarais, composées de 6 couches de natures différentes, placées les unes au-dessus des autres, sont le résultat de 6 époques séparées et distinctes, puisqu’en examinant les roches de bas en haut on trouve : 1° le granite vif très-solide ; 2° un granite secondaire composé de blocs de cette roche, réunis par, un ciment sableux ; 3° une roche calcaire annonçant l’ancienne existence de la mer dans le pays ; 4° des couches énormes de poudingues fluviatiles composées de cailloux roulés granitiques, calcaires, quartzeux, basaltiques, avec des coquilles d’eau