et là mêlées sont celles qui vivent encore sur la côte. Les talus
assez rapides et réguliers de ces sortes de digues flexueuses lui
font penser que la mer les a abandonnées par un retrait subit de
ses eaux. Mais il ne se prononce point sur la question de savoir
si cet effet résulte d’un abaissement de l’Océan ou bien d’un
soulèvement de la côte. À ce dernier égard, il fait remarquer
qu’on n’en voit aucune trace dans les îlots voisins. Mais un
soulèvement de 15 à 20 mètres, qui se serait produit lentement,
dans une étendue de plage basse de 15 à 20 lieues de long,
pourrait être inappréciable aujourd’hui sans des témoins de la
nature de ces buttes coquillières. C’est d’ailleurs un fait à peu
à près semblable à celui que, dans le même temps, Risso signalait
près de Nice, et dont l’analogie n’a pas non plus échappé à
Fleuriau de Bellevue, qui le rappelle.
Provinces de l’Est
Si nous nous reportons au nord-est de la France, nous aurons à mentionner seulement les études stratigraphiques auxquelles avaient donné lieu les exploitations de sel gemme de la Lorraine, qui, malgré les recherches de Guettard et de Piroux, n’ont pris un grand développement que par suite de travaux plus récents[1]. On doit aussi à Graffenauer un Essai de minéralogie alsacienne économico-technique[2]. Bien que les sources salées des environs de Vic fussent exploitées depuis longtemps, l’existence du banc de sel gemme qui les alimentait n’a été constatée qu’en 1819. Mathieu de Dombasle[3] annonça à cette époque que, dans un sondage, le sel gemme avait été atteint à 65 mètres du jour, et que le banc avait été reconnu déjà sur une épaisseur de 20 mètres divisée en trois parties par des lits d’argile.
A quatre myriamètres au sud-ouest de Mayence Beurard[4] découvrit dans des schistes des empreintes de poissons mouchetées de mercure sulfuré.