Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 1.djvu/413

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Le premier article traité de la formation de la craie signalée à Meudon, à Bougival, etc., des lits de silex en rognons qu’on y observe, et indique 50 espèces de fossiles recueillies par Defrance, mais la plupart inédites. Les fragments de coquilles fibreuses pour lesquelles on créa depuis le genre Inoceramus n’avaient pas encore reçu de nom, et aucune trace de coquille de gastéropodes n’avait été observée.

La formation d’argile.plastique recouvre partout la craie ; elle atteint quelquefois jusqu’à 16 mètres d’épaisseur, et, par places, est réduite à quelques décimètres. Elle ne renferme aucune trace de corps organisés. Complètement distincte de la craie, elle a été déposée dans des circonstances entièrement différentes ; leurs caractères chimiques comme leur stratification doivent donc les faire séparer entièrement.

Formation du sable et du calcaire grossier. Ce dernier ne repose pas toujours immédiatement sur l’argile, mais il en est séparé souvent par une couche de sable plus ou moins épaisse, sur les relations exactes de laquelle Cuvier et Brongniart restent cependant fort incertains. Les divers bancs calcaires se suivent dans un ordre déterminé, constant, de bas en haut. Quelques-uns manquent accidentellement, mais ceux qui persistent conservent entre eux la même position relative sur une étendue d’au moins 12 myriamètres.

Les espèces fossiles répandues dans chaque couche restent généralement les mêmes dans toute son étendue ; mais elles diffèrent sensiblement quand on passe d’une couche à une autre. Ce caractère a servi aux auteurs pour les distinguer, puis pour les retrouver à dé très-grandes distances. « C’est un signe de reconnaissance, disent-ils, qui jusqu’à présent ne nous a point manqué. » Aucuns de ces fossiles n’existe dans la craie, mais la différence d’une de ces couches à l’autre est moindre que celle qui existe entre la craie et le calcaire, car cette dernière est complète. Cuvier et Brongniart décrivent ensuite chaque assise du calcaire grossier. Les plus basses sont celles qui renferment le plus de débris organiques et les plus variés ; ce sont aussi celles où