Hérisson (ib.). Parmi les rougeurs, la Marmotte, le Castor fiber (Amérique du Nord), le Campagnole, le Hamster (Europe), le Porc-Épic (ib.), offrent des caractères analogues.
Un certain nombre de genres qui ne présentent pas ces caractères ont alors une très-grande extension géographique, mais le nord de l’Europe en renferme peu.
De ce qui précède et d’autres considérations analogues, M. Pucheran conclut que les mammifères qui habitent particulièrement le nord de l’Europe et de l’Amérique sont caractérisés par des formes lourdes, la tendance à l’égalité de longueur des deux paires de membres, toujours courts et trapus, ce qui s’accorde avec une formule complète des os des doigts, cinq aux pieds de devant et de derrière, avec le faible développement de la conque auditive, dont la grandeur serait en rapport avec l’allongement des membres et surtout des postérieurs.
De plus, ces divers résultats se lient, en Europe comme en Amérique ; avec les conditions du sol ou ses caractères orographiques, et c’est pour cela qu’il y aurait une sorte d’opposition ou d’antagonisme entre ces deux faunes d’une part et celle de l’Afrique de l’autre, dont le sol est plus généralement aride et sablonneux, tandis que dans les deux portions continentales précédentes il est humide et sillonné d’nnombrables rivières. On retrouve en outre dans le nord de l’Asie des déserts, mais sans la température élevée de ceux de l’Afrique, et déjà se manifestent des types de mammifères avec les membres postérieurs et la conque auditive développés comme dans les types africains. Tels sont les genres Cheval, Gerboise et Gerbille.
Lorsque la température moyenne varie, de nouveaux genres, de nouvelles espèces viennent prendre place à côté de ceux déjà existants, et la présence de ces formes dans la faune actuelle du nord de l’Asie peut offrir quelque analogie avec le mode d’apparition de nouvelles espèces et de nouveaux genres dans les terrains de sédiment.
Si dans l’ancien continent seulement on comparaît les mammifères