seulement la différence des climats dans les zones équatoriales, polaires et intermédiaires, n’a pu se manifester qu’après un abaissement fort avancé de la température de la surface. Or, comme tous ces changements, conséquences nécessaires du refroidissement graduel de la terre, ont toujours procédé dans le même sens, en augmentant la somme de leurs effets, quoique diminuant d’énergie chacun en particulier, le savant paléontologiste de Bonn y trouve la confirmation d’un principe sur lequel nous avons souvent insisté nous-même : savoir, que les animaux qui peuplaient les eaux, comme les végétaux qui couvraient la terre, n’ont jamais changé subitement et universellement, mais peu à peu, diversement, dans des localités différentes, soit au-dessus, soit au-dessous du niveau des mers.
Examinons actuellement quelles sont les diverses causes qui
ont concouru à modifier les conditions de la vie avant l’époque
actuelle.
Causes chimiques
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Composition de l’atmosphère.
On a pensé que, lors de l’apparition des premiers êtres organisés,
la composition de l’atmosphère différait de celle de nos
jours, et qu’elle doit avoir perdu depuis de l’azote, du carbone
et de l’oxygène entrés immédiatement ou médiatement dans la
composition des corps organisés et des roches, tandis que la
masse d’eau répandue dans l’atmosphère devait être plus
considérable, et que cette atmosphère, plus dense, plus chaude
et plus humide était moins favorable à la vie. Le sodium, le
potassium, le fer et les autres substances révélées récemment
par l’analyse spectrale dans l’atmosphère du soleil, ont du se
trouver aussi dans celle qui enveloppait la terre à son origine.
Azote.
L’azote n’étant connu qu’à l’état gazeux, ou combiné dans les corps organisés, nous ne comprenons pas sous quelle autre forme il pourrait avoir existé. On doit donc penser que c’est à l’atmosphère que l’organisme animal l’a emprunté. La quantité de ce gaz a dû être proportionnelle à la masse d’organismes développés à un moment donné ; en supposant, que, par la décomposition des organismes antérieurs qui le contenaient sous forme d’ammoniaque, il en soit retourné une certaine