Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/218

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

genres sont le plus complètement représentés numériquement sont très-différentes. Les individus de toutes les espèces de Cardium réunies n’atteignent pas le nombre de ceux du seul Cardium edule qui vit dans les 4 premiers mètres à partir du rivage. Il en est de même du Pecten opercularis, à une profondeur un peu plus grande.

Les Rissoa, comme on pouvait le prévoir d’après leurs habitudes et leur nourriture, ont leur maximum d’espèces dans la zone sub-littorale, où ils abondent aussi numériquement. Partout où ces deux circonstances se rencontrent et sont combinées on à la preuve qu’on a sous les yeux une couche de rivage. Ce genre a d’ailleurs des représentants dans les eaux profondes. Dans cette même mer de l’archipel grec, le genre Trochus a son maximum entre 18 et 36 mètres, mais l’excès est très-faible et l’on peut dire que le genre est complètement représenté de 0 à 180 mètres, d’où il suit qu’il n’est pas très-caractéristique d’une profondeur donnée. Les Pleurotomes ont leur maximum de 63 à 100 mètres. Au-dessus et au-dessous leur nombre décroît graduellement. Sur plus de 24 espèces, la moitié a été rencontrée dans ces limites. Aucune n’est littorale, et seule (P. abyssicola) a été trouvée au delà de 180 mètres. Dans les mers qui entourent les îles Britanniques, ce genre appartient aux eaux les plus profondes et il en est de même de la région intermédiaire de l’Atlantique lusitanienne. Enfin, bien au delà des zones où existent des faunes en relation avec le sol, de vastes espaces sont habités par des animaux aux habitudes pélagiques, dont la structure délicate n’a rien à y craindre du contact des corps solides ; c’est la zone des libres nageurs, des ptéropodes, des nucléobranches, des céphalopodes, etc.
Recherches de M. Mac-Andrew.

En ce qui concerne particulièrement la distribution des mollusques le long des côtes d’Europe, du cap Nord aux îles Canarines, on dont à M. Mac-Andrew des recherches intéressantes dont nous exposerons les principaux résultats. Il a d’abord fait voir[1] comment se composait la faune dans toute cette étendue,

  1. On the geographical distribution of testaeous mollusca, etc. In-8. Liverpool, 1854.