sont pas dues à la température, puisque celle-ci, étant la même
à différentes périodes, n’a pas produit les mêmes effets sur des
organismes déterminés. On ne peut pas attribuer non plus
ces derniers à la quantité de pression ou de raréfaction ; car sous
les mêmes conditions, à ce dernier égard, les mêmes phénomènes
ne se reproduisent pas nécessairement. Aussi, relativement
à l’océan, M. Wallich suppose-t-il que ces effets peuvent
être en rapport avec la quantité de lumière qui exercerait une
action prononcée sur la présence ou l’absence de la vie près
de la surface de l’eau comme sur certaines formes animales
dans l’air. Mais ici, avec des effets aussi différents que dans
le premier cas, plusieurs faits importants montreront que,
tandis qu’une certaine quantité de lumière est indispensable
à l’accroissement et à la coloration de certaines plantes, elle
n’est nullement essentielle au développement ou à la couleur
des formes animales de l’océan.
Pressions de la mer et ses effets.
Pour se rendre compte des pressions qui règnent dans les grandes profondeurs, continue M. Wallich, il faut se rappeler et qu’à un mille (1609 mètres) au-dessous du niveau de la mer, la pression est de 160 atmosphères par pouce carré ; à 7280 mètres ou quatre milles et demi, elle serait de 750 atmosphères ; et l’eau, l’un des corps les moins compressibles, à 20 milles de profondeur, perdrait 1/20 de son volume. Ces données de la physique ont longtemps fait croire que la vie était impossible à de grandes profondeurs ; mais la principale cause d’erreur provenait de ce que l’on introduisait dans la question des circonstances étrangères, ou que l’on comparaît des faits qui n’étaient point comparables, tels que la vessie natatoire des poissons, l’endurcissement de pièces de bois qui, ramenées de profondeurs de 1800 mètres, avaient acquis la compacité et la dureté de la pierre, la pression exercée sur les grands cétacés, sur des bouteilles hermétiquement bouchées, etc.
En s’occupant des conditions de la vie sous des pressions de plusieurs centaines d’atmosphères, l’auteur montre que des changements à cet égard sont possibles sur une très-grande