Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/284

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de l’enveloppe solide des échinodermes sont aussi purement héréditaires que leurs divers organes, et que, dans des variétés produites artificiellement, on doit regarder les conditions de lumière comme de valeur égale aux autres conditions secondaires qui produisent leur effet dans le jeu des fonctions vitales.
Persistance des corps dans les profondeurs où ils ont vécu.

Il s’attache à démontrer ensuite que les Astéries et les autres animaux ramenés de plus grandes profondeurs ont été pris vivants dans leur habitat naturel ; il fait voir aussi pourquoi les restes d’animaux morts à ces mêmes profondeurs y demeurent, et pourquoi la faune sous-marine est dans tous les cas aussi invariablement fixée au fond des mers que la faune terrestre l’est à la surface du sol. Les tissus, après la mort, sont remplis d’un fluide qui fait équilibre au liquide environnant ; il y a décomposition, mais non putréfaction, et les éléments peuvent entrer dans de nouvelles combinaisons. Aucune substance gazeuse n’étant retenue sous cette forme dans les cellules ou cavités plus grandes des organes privés de la vie, et le résultat nécessaire de l’action d’endosmose étant de mettre dans un équilibre absolu avec le milieu environnant chaque partie de la structure, aucune diminution de pesanteur spécifique. ne peut la faire remonter.
Distribution de quelques organismes en profondeur.

(P. 137.) Les rhizopodes sont plus ou moins abondants dans toutes les mers, mais le genre Globigerina peut être regardé comme essentiellement océanique, car on le trouve à toutes les latitudes et à toutes les profondeurs, de 90 à 5460 mètres. Son maximum de développement est dans les plus grandes profondeurs ; là il s’étend, comme le sable des côtes, sur des centaines de milles carrés, constituant probablement de puissantes couches. Il paraît y avoir une relation intime entre les dépôts de Globigerina et la présence du Gulf-stream. Ainsi, entre les îles Féroë et l’Islande, entre celle-ci et l’est du Groenland, et dans une grande portion de la ligne directe, entre le cap Farewell et Rockall, les Globigérines abondent dans les sédiments, tandis qu’entre le Groenland et le Labrador ces rhizopodes manquent ou sont peu répandus.