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comme les Palmoglæa, les Protococcus, les Volvox, etc., qui doivent aussi rentrer dans le règne végétal.
Desmidiacées.

Les desmidiées ou desmidiacées sont de petites plantes de couleur verte, croissant dans les eaux douces, dont les cellules sont généralement indépendantes les unes des autres et revêtues d’une enveloppe cornée. Les fonctions de nutrition et de reproduction de ces corps sont celles des végétaux et non celles des animaux auxquels ont pu seulement les faire rapporter les mouvements du fluide observés dans les Closterium, principalement entre la cellulose et l’utricule primordiale, mouvements qui semblent être entretenus par une action ciliaire. Les Desmidiées n’ayant rien dans leur composition qui les fasse résister à une complète destruction après la mort, nous ne nous y arrêterons pas davantage.
Diatomacées

Caractères généraux.

Les diatomées ou diatomacées sont comme les desmidiacées de simples cellules pourvues d’une enveloppe extérieure solide, dans laquelle est comprise une masse d’endochrome dont la couche superficielle semble être consolidée en une sorte d’utricule primordiale. L’enveloppe extérieure est endurcie par la présence de la silice qui est un des caractères les plus prononcés de ce groupe de petits corps. On peut supposer qu’elle imprègne complètement la cellulose. L’endochrome, au lieu d’être d’un vert clair, est brun jaunâtre, couleur due au fer, que ces plantes ont la propriété de s’assimiler aussi et que l’on retrouve même dans les enveloppes siliceuses les moins colorées. L’endochrome, comme dans les autres plantes, est un protoplasme visqueux où flottent les granules de matière colorante. Les parties granulaires de cette masse gélatineuse sont douées d’un mouvement de circulation comme dans les desmidiées.

Les diatomées sont ainsi nommées à cause de la propriété qu’ont les masses qu’elles forment de se diviser facilement en fragments réguliers, bacillaires ou rectangulaires, simples, désignés sous le nom de frustules (fig. 6 et 7).

L’enveloppe de chacune de ces parties se compose de deux valves ou plaques, ordinairement symétriques, parfaitement ajustées l’une sur l’autre comme les valves d’un mollusque acéphale.