Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/370

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tout à l’heure en la ramenant à sa première application. Ils consistent en une masse sarcodique, se prolongeant à l’extérieur en de longs filaments extrêmement déliés, transparents comme du verre filé et appelés pseudopodes. La coquille est formée, soit par la consolidation de la partie externe, du sarcode, qui s’imprègne d’une substance étrangère minérale, soit, plus rarement, par l’agglutination mécanique de particules de sable très-fin avec une exsudation visqueuse de la surface. La carapace des Arcelles et des Difflugies ressemble. assez à l’enveloppe des desmidiacées et d’autres à celle des diatomacées, mais au lieu de cellulose elle montre une substance cornée plus analogue à la chitine des insectes.

Nous venons de dire que divers naturalistes comprenaient sous le nom de rhizopodes plusieurs séries de formes presque toutes marines, revêtues d’une enveloppe solide, qui résiste à la décomposition après la mort de l’animal et dont l’accumulation peut former des couches, plus ou moins considérables : ce sont 1° les rhizopodes proprement dits, ainsi désignés par Dujardin qui le premier les a bien caractérisés ; 2° les éponges, 3° les polycystinées.

Les rhizopodes sont revêtus d’une coquille ou d’une enveloppe calcaire entourant le sarcode et perforée d’un plus ou moins grand nombre d’ouvertures donnant passage aux pseudopodes, d’où le, nom de foraminifêres que leur avait donné, en 1823, Alc. d’Orbigny, qui d’ailleurs n’en soupçonnait pas l’usage, et auquel on doit préférer celui qui exprime plus exactement le caractère général des animaux eux-mêmes. Nous donnons ci-contre (fig. 12), d’après M. Carpenter, un dessin de la Rosalina ornata, vivante, avec ses pseudopodes était dus ; nous avons pris cet exemple parmi les coquilles hélicostègues nautiloïdes, à cause de l’application qu’on en peut faire aux genres fossiles les plus importants. Plusieurs auteurs, tels que Bronn et M. Bailey, ont conservé la dénomination de polythalames, doit être rejetée comme pouvant contribuer à entretenir l’ancienne erreur que ces corps étaient des coquilles de mollusques céphalopodes.