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CHAPITRE VII.


§ 1. Tourbes et marais tourbeux.


Il n’y a pas que les restes d’animaux qui contribuent à former des couches permanentes à la surface de la terre ; tout le monde sait que la houille, le lignite, le jayet ne sont que des détritus plus ou moins altérés et modifiés des végétaux de diverses époques ; or, la nature actuelle nous offre encore dans nos tourbières les analogues de ces dépôts plus ou moins anciens. Nous devons donc nous attacher à étudier les conditions dans lesquelles se forme aujourd’hui la tourbe, afin de pouvoir nous rendre compte plus tard de celles qui ont présidé à l’accumulation de ces amas charbonneux, puissants auxiliaires de tant d’industries modernes et de la civilisation. elle-même. En outre, la répartition géographique des tourbières à la surface des continents, comparée à celle des grands dépôts de la période houillère, nous offre des rapprochements d’un certain intérêt, et enfin ces mêmes dépôts de végétaux modernes nous seront un précieux repère pour fixer le commencement de l’époque actuelle, et la séparer nettement de celle qui l’a précédée.

Les plantes cryptogames ou phanérogames, monocotylédones ou dicotylédones, herbacées ou arborescentes qui croissent librement à la surface du sol, et quelle que soit la nature de dernier, sont, après la mort, dans le cas des animaux qui se trouveraient placés dans les mêmes conditions, c’est-à-dire que par leur altération et leur décomposition ils ne tardent pas à