Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/409

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qui existent entre les divers combustibles minéraux, soit fossiles, soit modernes, ont suggéré à M. Lesquereux des remarques dont nous croyons utile de reproduire ici celles qui se rattachent directement à l’objet de nos études.
Origine et mode de formation des dépôts de combustibles végétaux.

Les amas de combustibles végétaux n’ont pu être formés que de deux manières, soit par des dépôts que l’auteur appelle extérieurs et accidentels, et que nous croyons mieux désignés de en les appelant dépôts par voie mécanique, soit par l’entassement successif de végétaux qui ont crû et sont morts sur les lieux mêmes où on les trouve enfouis. Toutes les tourbières sont dans ce dernier cas.

Les dépôts de lignites tertiaires comme les houilles secondaires ne seraient en général que le résultat du charriage des végétaux par les grands cours d’eau, ou réunis et entassés par quelques circonstances fortuites, locales, d’une durée plus ou moins limitée. Les véritables dépôts houillers de la période carbonifère auraient été, au contraire, formés à la manière des tourbes actuelles, ce que M. Lesquereux s’attache à démontrer par les caractères des végétaux des uns et des autres.

Les cryptogames, en effet, dominent dans tous deux ; les phanérogames monocotylédones viennent ensuite, et les dicotylédones ne paraissent entrer pour rien dans la composition de ces dépôts ; mais on peut remarquer que, si les cryptogames composent eu grande partie la tourbe comme la houille, il y a cependant cette différence essentielle, relativement à ce que nous dirons tout à l’heure, que ceux de la tourbe sont propres aux zones froides ou tempérées et que ceux de la houille appartiennent, au contraire, à des formes essentiellement tropicales, de sorte qu’à l’époque.houillère les dépôts qui se formaient d’une manière analogue à la tourbe pouvaient se produire avec des conditions de température et des végétaux qui actuellement ne donnent plus lieu à de la tourbe, puisqu’il ne s’en forme pas sous les tropiques, régions où se développe seulement la végétation la plus analogue à celle du terrain houiller.

D’un autre côté, il y a entre ces dépôts, si éloignés dans le