3° Les marais tourbeux du Danemark, dont les périodes de végétations successives, distinctes, servent de chronomètres naturels ;
4° Les habitations lacustres de divers pays, et particulièrement de la Suisse ;
5° Les ouvrages en terre des peuplades primitives de l’Amérique du Nord
Nous avons déjà signalé des plages soulevées dans la période
actuelle, le long du littoral des îles Britanniques, de la Suède,
de la Méditerranée, de la mer Rouge, sur le pourtour de plusieurs
îles de la Nouvelle-Guinée, aux îles Sandwich, sur la
plupart des côtes d’Amérique, etc., (antè, p. 306-312). Nous
avons même cité des poteries et d’autres objets d’industrie humaine
dans des roches de formation moderne, associés avec les
coquilles qui vivent encore dans le voisinage, particulièrement
sur les côtes de l’Afrique septentrionale et de la Grèce. Mais
ces preuves de l’existence de l’homme, antérieures à ces dépôts,
pouvaient être rapportées à une date historique plus ou
moins ancienne, tandis qu’il n’en est pas de même des faits
dont nous allons nous occuper et auxquels ne se rattache
aucune tradition locale.
Écosse.
En 1848, M.. Robert Chambers publia un ouvrage intitulé Anciens bords de la mer, ou preuves des changements de niveau relatif de la mer et des terres, ouvrage dans lequel il rassembla de nombreuses preuves à l’appui de son opinion. Il avait constaté, particulièrement le long des côtes d’Écosse, l’existence d’un ancien niveau de la mer à 13m,50 au-dessus de son niveau actuel, et de plus un certain nombre de niveaux intermédiaires entre ce maximum et celui de nos jours. Peut-être l’auteur s’est-il un peu hâté de généraliser ses vues, mais tout semble concourir à les faire adopter au moins en principe. Les dépôts de