produits et qui nous sont ainsi exprimés par l’irrégularité de
ces corps.
Ces effets, très-variés, et qui ont été étudiés particulièrement
au point de vue mécanique par M. D. Sharpe[1] dans les
roches du Pays de Galles, doivent être postérieurs à la disparition
du test des coquilles, qui n’aurait pas pu se prêter à ces
déformations sans se briser, et cette disparition elle-même a
dû aussi précéder la consolidation dernière de la roche. En
outre, les clivages ont dû se produire encore avant cette consolidation,
sans quoi les moules et les empreintes, au lieu d’être
déformés et d’offrir l’aspect d’une action mécanique exercée
sur une substance plus ou moins plastique, seraient rompus et
brisés comme l’auraient été les coquilles elles-mêmes, de sorte
que l’endurcissement de la roche est le dernier phénomène survenu
dans l’état de ces anciennes masses sédimentaires, et c’est
ainsi que celui des fossiles peut nous éclairer sur la succession
des phénomènes physiques qui se sont produits dans les
roches.
Fossiles des roches méta-
morphiques.
Les phénomènes chimiques et physiques qui ont concouru au métamorphisme des couches jusqu’a un certain degré n’en ont pas toujours pour cela fait disparaître les traces de corps organisés, et il n’est pas rare d’en rencontrer de très-reconnaissables dans des roches qui ont été modifiées au point que des substances minérales s’y sont développées depuis leur dépôt. M. J. J. Bigsby[2] a réuni sur ce sujet des documents authentiques provenant des systèmes carbonifère, dévonien et silurien des diverses parties du globe, et de 64 exemples cités il conclu que les effets du métamorphisme laissent, dans beaucoup de cas, distinguer les caractères des débris organiques.
On conçoit qu’ici le résultat dépend de l’intensité et de la cause des phénomènes, et que les roches en question n’ont perdu aucun de leurs caractères sédimentaires essentiels. Elles