Page:D’Archiac - Introduction à l’étude de la paléontologie stratigraphique - Tome 2.djvu/589

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Ἐμπεδοκλῆς τὰς πρώτας γενέσεις τῶν ζώων μηδαμῶς ὁλοκλήρους γενέσθαι, ἀσυμφυέσι δὲ τοῖς μορίοις διεζευγμένας· τὰς δὲ δευτέρας συμφυομένων τῶν μερών εἰδωλοφανείς· τὰς δὲ τρίτας τῶν ἀλληλοφυών, τὰς δὲ τετάρτας (pro τέτταρας) οὐκ ἔτι ἐκ τῶν ὁμοίων (je voudrais lire ἐκ τῶν στοιχέων) οἷον ἐκ γῆς καὶ ὕδατος, ἀλλά δι' ἀλλήλων ἤδη, τοῖς μὲν πυκνωθείσης τῆς τροφής, τοῖς δὲ καὶ τῆς εὐμορφίας τῶν γυναικῶν, ἐπερεθισμὸν τοῦ σπερματικοῦ κινήματος ἐμποιησάσης.

On a ainsi quatre phases ou seulement trois, puisque les animaux de la quatrième ne diffèrent que par le mode de génération de ceux de la précédente, tandis que les fragments du poëme Sur la Nature, Περὶ φύσιος, ne nous ont conservé que les types primitifs suivants : οὐλοφυεῖς τύποι χθονὸς (Sturlz a traduit : Formœ totam vim generandi confusam, necdum explicatam in sese continentes) ; ἀμφιπρόσωπα καὶ ἀμφίστερνα (bifronfia et bipcetora) ; βουγενῆ ἀνδρόπρωρα (fœtus bovini, hominis facie) ; βουγενῆ βούκρανα (fœtus humani, bubalo capite).

Aristote, dans son Traité de l’âme, nous a conservé le vers suivant :

ᾞ πολλῶν μὲν πόραι ἀναύχενες ἐβλάστησαν,

tiré aussi du poëme d’Empédocle Sur la Nature, et les mots κόρσαι ἀναύχενες y signifient seulement des têtes sans cou, c’est-à-dire que l’auteur croyait qu’il n’y avait eu, au commencement des choses de la terre, que des membres séparés les uns des autres, des têtes, des bras, des jambes, des mains, des pieds, etc.

Plutarque parle aussi d’un autre type animal d’Empédocle, qu’on a exprimé ordinairement par εἰλίποδα κριόχηλα, mais que Stein a plus tard rendu par κριτόχειρα, Beiske par ἀκριτόχηλα, Dübner par ἀκριτόχειρα, et Mullach par ἀκριτόγυια Seraient-ce quelques types de moutons monstrueux ? C’est ce qu’il est impossible de dire aujourd’hui.

Maintenant les trois phases de développement de la vie animale énoncées par pseudo-Plutarque ne sont-elles qu’une explication pour le vulgaire de la doctrine qu’Empédocle a cherché à établir dans son poëme, en admettant ces types monstrueux