concluant ; aussi, en résumé dit-il (p. 88), « les variétés ne peuvent-elles,
avec certitude, se distinguer des espèces, excepté :
1° par la découverte de formes intermédiaires ; 2° par une certaine
somme de différences, car deux formes qui ne diffèrent
que très-peu sont généralement rangées comme variétés, lors
même que des liens intermédiaires n’ont pas été découverts ;
mais la somme de différence, considérée comme nécessaire
pour donner à deux formes le rang d’espèce, est complètement
indéfinie. » But the amount of difference considered
necessary to give to two forms the rank of species is quite
indefinite ; Alors l’espèce est donc indéfinie elle-même ? Et tout le
raisonnement aboutit à une négation mal dissimulée !
Chap III.
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Concurrence vitale.
Ce que M. Darwin nomme, dans son troisième chapitre, Concurrence vitale est ce que nous croirions mieux désigné par l’expression d’équilibre des forces vitales d’où résulte l’harmonie de la nature. Quoi qu’il en soit, l’élection naturelle est, pour lui, « le principe qui conserve chaque variation légère, à condition qu’elle soit utile, afin de faire ressortir son analogie avec le pouvoir d’élection de l’homme (p. 92)… » Il en conclut que, « de même que toutes les œuvres de la nature sont infiniment supérieures à celles de l’art, l’action naturelle est nécessairement prête à agir avec une puissance incommensurablement supérieure aux faibles efforts de l’homme. »
Conclure de l’action de l’homme à celle de la nature, c’est évidemment, quelque distinction que l’on fasse relativement à la différence d’intensité de l’effet, renverser la question contrairement la nature elle-même. Que l’homme cherche à modifier celle-ci, il y a un but particulier ; mais supposer que la nature. emploie des moyens analogues pour une fin générale de son œuvre, c’est une hypothèse qui sera difficilement admise par quiconque y réfléchira.
En traitant de la progression géométrique d’accroissement, l’auteur fait remarquer, ce que l’on conçoit d’ailleurs à première vue, que, sans des causes de l’imitation naturelle, une espèce donnée acquerrait bientôt une prédominance très-prononcée sur toutes les autres et tendrait à les faire disparaître. Mais