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Page:D’Auton - Chroniques de Louis XII, tome 4.djvu/436

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388 CHRONIQUES DE LOUIS XII. [Août 1507 de pié. Et, avecques ce, ledit Roy de France est a Lion, sur le Rosiie, prest a retourner a Millan, comme il est bruyt, avecques grosse armée. Noz ennemys tiennent les places et ont force argent. Nous n’avons pas ung blanc et summes àux champs a l’aventure. Quoy plus ? Tyver s’aprdche, qui sera moult contraire au mal vestus ; somme, en ceste emprise, ne pouvons pour ceste heure avoir honneur ne proffict : car la meilleure et plus seure piece de nostre harnoys, qui est argent, nous deffault. Par quoy est impossible de marcher en avant. » Et ainsi firent leur responce au Roy des Rommains : de quoy fut très mal content, et, sans autre chose faire, s’en. retire et son armée se despart*. Desquelles choses fut le Roy tost adverty par ses gens de la duché de Millan, qui ja estoient en armes et aux champs pour garder le passage audit Roy des Rommains. Par quoy le Roy, ainsi adverty de ; celle départie, le lendemain de la Nostre Danie de my aost, s’en partit de Lyon et s’en alla a Bloiz, ou trouva la Royne et Madame Glaude sa fille, laquelle il avoit grant désir de veoir et trouver en bon point : ce qu’il fist ; et la, a toute joye et lyesse, passa son yver. XLIV. Gommant, durant le temps que le Roy estoit delà LES MONS, MESSIRE JeHAN ChAPPERON ET UNO NOMMÉ Anthoyne d’Auton, seigneur dudit lieu, se mis- 1. On peut voir dans Sanuto (VU, 173, 174) les sonnets iro¬ niques faits en Italie sur ce système d’avortement perpétuel des projets du roi des Romains.