V
À peine arrivé à la cour, l’ex-roi de Pologne, Henri III de France, s’informa de la conduite de son frère duc d’Alençon, et d’Henri de Navarre. Catherine les lui désigna : l’un inutile et irrité ; l’autre corrompu, mais toujours dangereux.
Car celui-ci pouvait se réveiller. Un geste de ce paysan, trop brusque, pouvait faire craquer la peau du prince, fine comme une taie neuve, sa botte de soldat écraser les pièges d’Armide.
— Voyez, disait l’Italienne en le lui montrant, lorsque le Gascon, qui les avait vus d’un guin d’œil, gonflait sa ceinture et glissait de faiblesse sur les parquets ; regardez, mon fils, le moricaud agonise ; un an, et son ombre elle-même s’effacera.
— À l’affût, sire, disaient au prince ses secrétaires. Courage ! Jouez toujours votre mauvais rôle ; l’heure vient…