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Alliaga a publié, en 1614, une fausse suite de la première partie de Don Quichotte, qui seule avait alors paru. Cervantes se hâta alors de publier lui-même la seconde partie de son immortel roman, ce qui n’empêcha pas la contrefaçon d’avoir un vif succès ; elle a même eu les honneurs de plusieurs traductions, dont deux en français.

Bamboche, peintre hollandais du XVIIe siècle, né de Laar (Pierre). Il a donné son surnom au genre de tableaux qu’il faisait, appelés depuis des bambochades.

Baptiste. Deux comédiens ont été célèbres sous ce pseudonyme : Anselme (Nicolas) et Anselme (Eustache), dits au théâtre Baptiste aîné (mort en 1835) et Baptiste cadet (mort en 1839).

Baron. Comédien de la troupe de Molière, en même temps auteur dramatique, né, en 1653, Boyron (Michel).

Bassan (Le). Plusieurs peintres italiens, dont le premier, François da Ponte, était originaire de Bassano, ont porté ce surnom du XVIe au XVIIe siècle.

Beaumarchais, auteur dramatique du XVIIIe siècle, le père de Figaro, né, en 1732, Caron. Le nom sous lequel il s’est illustré lui vient d’une petite propriété de sa première femme.

Beaunoir, fécond auteur dramatique du siècle dernier, mort en 1823, et de son vrai nom Robineau[1].

  1. C’était le plus abondant fournisseur des pièces de Nicolet, qui, ne pouvant pas suffire à représenter tout ce qu’il écrivait, lui envoya un jour ce curieux billet
    « Monsieur,
    « L’administration que je préside a décidé qu’à l’avenir, comme par le passé, vos ouvrages seraient reçus à notre théâtre sans être lus, et que l’on continuerait à vous les payer dix-huit francs la pièce ; mais vous êtes prié de n’en pas présenter plus de trois par semaine. »
    Si Beaunoir prit ce nom, c’est que, peut-être, à cause de sa fécondité si fluide il craignait que de son nom de Robineau on ne fît Robinet.
    Édouard Fournier.