écrit-il. « le Kyrie, doux et lumineux, fait songer
à un paradis plein de lointaines lumières et
de lointaines musiques, c’est une belle et profonde prière,
comme aussi l’Agnus de la
même Messe. Mais, à côté de cela, s’étale et
se campe un Gloria presque banal, veuf de
pensée mélodique et étouffé sous la prépondérance
dynamique et hurlante des instruments.
Remplie d’inégalités, la Messe est, comme
toute la musique de Franck, un singulier rêve
mystico-profane dont l’extase, parfois complète
et magnifique, se trouve aussi parfois
interrompue par des rythmes et des recherches
d’essence absolument théâtrale[1]. »
Le point important de la deuxième manière de Franck, celui en lequel se résument les qualités de ce style et aussi ses défauts, c’est certainement Rédemption, oratorio affublé par ses auteurs du titre singulier de : Poème-symphonie, peu approprié vraiment à ce genre de composition qui n’est ni une symphonie ni un poème.
Le sujet, assez médiocrement versifié par Édouard Blau, ne manque pas de grandeur, mettant en présence les deux rédemptions, maté-
- ↑ César Franck e la giovane nuova scuola musicale francese, par Riciotto Canudo ; extrait de la Nuova Antologia, 1er avril 1905.