deux idées génératrices, le thème A faisant
l’objet des première, troisième et quatrième
divisions, tandis que le thème mélodique B :
sujet des deuxième et cinquième divisions,
amène le ton de fa dièze majeur qui clôturera
l’œuvre. Franck marque déjà, dès ce premier
essai, sa prédilection pour les tonalités chargées
de dièzes, qui lui fourniront plus tard la matière
de si hautes inspirations.
Il est à remarquer que cet andante, conformément à l’ancienne coupe italienne, ne module que par changement de mode ; c’est donc — et le compositeur l’entendait bien ainsi — un simple exposé des deux personnages qui agiront dans les pièces suivantes.
Le deuxième mouvement, établi à la sous-dominante (si mineur), présente le type du grand scherzo à deux trios et suit pas à pas le tracé beethovénien des Xe et XIVe quatuors, avec cette particularité que le deuxième trio, point culminant de la pièce, est formé par le thème générateur B, appuyé sur un rythme déjà entendu dans l’andante initial, rythme qui fut également le sujet principal du premier trio :