La serve, en relevant sa courte jupe, laissa voir ses genoux ; à cet endroit les bas blancs maculés et froissés évoquaient la pensée de scènes précédentes semblables à celle-ci. Elle s’agenouilla dans un angle de la salle. Mais sa maîtresse aussitôt s’écria :
— Non, non, pas dans un coin ; je ne veux pas que tu t’appuies au mur, viens ici, au milieu.
Sans se relever, Macha, toujours agenouillée, se plaça à l’endroit désigné.
S’adressant à moi, Hélène dit :
— Attachez-lui donc les mains au dos avec le cordon de sa natte ; je tiens à ce qu’elle ne remue pas les bras.
Je le fis aussitôt. Je crus que c’était fini. Eh bien non ! ce n’était pas encore assez pour contenter la cruauté de l’inhumaine.
— Avez-vous assez de ruban pour lui lier les pieds ? ajouta-t-elle.
Sur ma réponse affirmative, elle me fit attacher solidement les deux jambes de la malheureuse et prise d’un soudain éclat de rire de gaîté, elle se mit à rire en disant :
— Maintenant, je suis sûre que tu te tiendras bien sage.