Page:D. - La Flagellation en Russie - Mémoires d'une danseuse russe, 1905.djvu/70

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
56
Mémoires d’une Danseuse russe

Le Knout et les Russes

Plus terrible peut-être que le « spitzruten », le knout est devenu synonyme, pour des peuples libres, de la domination absolue dont il fut si souvent l’instrument barbare.

Toutefois, son mode d’application et ses effets sont moins connus qu’on ne pourrait le croire. Il est donc intéressant de citer deux auteurs qui, sans nulle idée romanesque, en historiens soucieux de vérité, ont parlé du knout, ayant été tous deux témoins de scènes où fut infligé ce supplice.

Le premier est de Lagny, l’auteur d’un ouvrage célèbre : Le Knout et les Russes. Le second, Benjamin Howard, M. A., N. D., F. R. C. S. E. dont le livre tout récent : Prisoners of Russia, a créé dans tous les pays où il a pénétré, une sensation des plus profondes. C’est le récit d’une longue enquête personnelle faite par l’auteur, un médecin, sur la vie des prisonniers et des galériens dans l’île de Sakhaline et en Sibérie. On trouvera, faisant suite au passage extrait de de Lagny, le récit détaillé, exact jus-