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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/116

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— C’étaient des poltronnes, ajouta Léna, guérie elle aussi assez vite de ses cicatrices, grâce aux bons soins qu’on lui avait prodigués, oui des poltronnes. Je l’ai logé plusieurs fois dans mon derrière, et regarde s’il est abîmé. Il me faisait moins de mal que le petit outil brutal du jeune barine qui me les perça.

Elle me le montra, il n’y paraissait aucun bris de clôture.

Je lui demandai ce qu’elle entendait par le déconnement des deux amies.

— Cette paire de goules, qui frisent la quarantaine sont les meilleures amies du monde, mais des amies comme tu m’entends. Elles ont des passions honteuses tu verras pourquoi. Ici, où il y a des langues raffinées, elles en prenaient quatre toutes les nuits, deux pour chacune, et les ouvrières qui travaillaient à leur plaisir ne chaumaient guère, elles devaient s’y employer toutes les deux, car il y a comme tu le sais deux embouchures à servir.

En commençant ça allait assez bien, mais vers la fin de la séance, il y avait du tirage, et il fallait insister si longtemps qu’on en