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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/118

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Elle me continua ensuite l’histoire d’Yvan, qui n’avait rien de caché pour elle. Je lui laisse la parole.

— Dès que les deux dégoûtantes amies furent parties, la boïarine, qui en mourait d’envie depuis qu’elle l’avait eu sous les yeux, voulut revoir le bel outil à faire la joie des filles, et aussi des femmes, même des femmes de son rang.

Elle manda son cocher Yvan dans sa chambre sous un prétexte quelconque. Là, elle lui commanda de se déshabiller. Elle brandissait une verge comme pour le menacer. Yvan se doutait bien aux regards que la boïarine lui lançait, que s’il y avait une verge qui dut entrer en danse, ce ne serait pas sans doute celle que sa maîtresse brandissait, et que cette fois ce n’est pas la boïarine qui battrait le serf, c’est le serf qui prendrait sa revanche en battant la boïarine.

Yvan en se dépouillant de ses vêtements sur l’ordre de sa maîtresse se ressentait de l’espoir de sa bonne fortune prochaine et quand il fut tout nu sa virilité resplendissait dans tout son éclat. La boïarine émerveillée le trouva encore plus beau, que le jour où