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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/139

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vraie fournaise après deux douzaines de gifles comme il savait les appliquer.

Mina s’y prêtait volontiers, elle ne s’y serait pas prêtée, que ça aurait été la même chose, elle se prêtait donc volontiers au prélude qui la disposait à mieux vibrer sous l’archet du chef d’orchestre.

Quand Mina rapporta son billet, soumettant ses fesses à l’inspection de sa maîtresse, celle-ci constata qu’il n’y avait ni signature ni paraphe. Elle ne convia pas cette fois les filles de chambre à venir défiler devant l’objet châtié. D’ailleurs ses camarades ne connaissaient pas le motif qui avait valu sa correction à la favorite.

Elle fit pencher la jeune fille en avant, les jambes écartées. Elle présentait ainsi les lèvres de son chat bien en face. Elles n’étaient pas froissées comme celles de toutes les porteuses de billet, quand elles revenaient avec le paraphe du jeune maître. Elle constata que les poils qui encadraient les bords étaient humides d’une récente ablution.

D’ailleurs pour plus de certitude elle y