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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/323

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baient avec force sur les globes rebondis, sillonnant la peau de lignes rouges, sans que le postérieur fit un mouvement d’impatience, et sans qu’on entendît une plainte.

Pourtant la correction était très sévère, on voyait que cette mégère fouettait la plantureuse sous-maîtresse avec une vraie passion de brute. Ses narines palpitaient, ses yeux, fixés sur cette mer de chairs lubriques qui l’hypnotisaient, lançaient des éclairs fulgurants, et elle tapait à tour de bras, lui détachant ainsi trente neuf coups de verges. Les fesses et les cuisses étaient en pitoyable état, tuméfiées dans tous les coins.

Comme elle détachait le dernier coup de verges, la grande fille rentra, portant un gros bouquet d’orties nouées dans le bas en forme de manche. Je me demandais à quoi allaient servir ces orties ? La sous-maîtresse dut se relever et se présenter de face. Elle avait du sang sur les lèvres, qu’elle avait dû se mordre, mais pas une larme dans les yeux.

La grande fille lui leva les jupes par devant jusqu’au nombril. Elle avait une