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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/37

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comme ceux d’un tigre devant de la chair fraîche. Les cordes retombaient avec un bruit sourd, les nœuds s’enfonçaient, laissant des creux rouges aussitôt refermés au milieu des sanglots qu’arrachait la douleur à la fustigée.

Les maîtres semblaient s’amuser joliment à ce spectacle alléchant. Ils encourageaient le jeune héritier par des propos cruels.

— Fouette-la partout, mon fils, fouette-la sur les cuisses, c’est plus piquant sur cette peau si sensible. Bien, bien, tu vois comme elle a l’air de trouver ça bon, bien bon. Donne lui en encore de ces doux baisers si cuisants, si mordants. Il faut tirer un peu de sang à ces grosses fesses qui en ont trop. Vas-y, mon fils, tape dur et sec.

Le jeune maître suivait à la lettre les recommandations de ses bons parents. Pendant une longue demi-heure, les courroies voltigèrent sur les fesses, sur les cuisses entre les cuisses au milieu des vociférations que poussait la victime.

Quand le jeune bourreau jeta l’instrument de torture tout ce qu’on voyait de chair nue, et il y en avait une belle étendue des genoux aux hanches, était de la couleur d’une lan-